vendredi 1 mars 2024

les arnaques se mutiplient

tout leur est bon !

cette fois au prétexte fallacieux de AMAZONE.COM

 noahzfa.leexvq@mellimvuf.jockloompanda.com ( il fallait oser 😎 )

samedi 2 décembre 2023

about l'Europe sociale

 

Trois événements en droit du travail intervenus en moins de deux mois nous invitent à nous pencher sur l’Europe dite sociale. Le sujet, en apparence anodin, pose en réalité des questions de principe essentielles. Il pose aussi des questions d’actualité dans la perspective des élections européennes de l’année prochaine. Avocat en droit du travail, nous tenterons d’éviter le jargon propre aux juristes et nous nous emploierons à simplifier autant que possible la présentation des faits comme des textes.

Le « droit aux congés payés » et les droits de l’homme

Dans une conférence reprise au sein de son grand ouvrage Droit, législation et libertéFriedrich Hayek brocardait dans les années 1970 le « droit aux congés payés de l’abominable homme des neiges ». Sous cette expression caustique, il mettait en cause les « faux » droits de l’homme. L’actualité permet de comprendre que ses observations sont loin, très loin, d’être surannées.

Dans plusieurs arrêts largement commentés du 13 septembre, la chambre sociale de la Cour de cassation opère un revirement de jurisprudence. Elle fait prévaloir le droit communautaire sur le droit français en jugeant qu’un salarié malade acquiert des congés payés pendant les périodes de suspension de son contrat de travail pour maladie non professionnelle et, au-delà du délai d’un an, pour maladie professionnelle ou accident du travail. Jusque-là, seuls les salariés en accident du travail ou en maladie professionnelle acquéraient des droits à congés, toutefois dans la limite de douze mois.

Ce revirement est-il une surprise ? Les juristes savent que les revirements de jurisprudence de la Cour de cassation n’arrivent pas comme un cheveu sur la soupe. Certaines évolutions sont perceptibles précédemment. Or, cela faisait presque une dizaine années que les rapports annuels de la Cour de cassation appelaient à une révision du Code du travail, sans parler de l’évolution de la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne.

Conséquence pratique : un salarié absent pour maladie durant 18 mois acquerra 45 jours de congés payés. Car les congés sont un droit : le « droit aux congés payés ». Si le salarié est malade, par définition il ne travaille pas, pas plus qu’il ne peut prendre de congés. On pourrait objecter que s’il ne travaille pas, il n’a pas besoin de se reposer. Mais seul compte le vrai repos, à distinguer du repos forcé qu’est la maladie…

Les ennuis ne s’arrêtent pas là pour les entreprises car, en pratique, elles ne pourront pas faire valoir la prescription triennale pour les sommes de nature salariale ou assimilée. En effet, il faudra que l’employeur prouve qu’il a mis en mesure le salarié de prendre ses congés. Exemple : un salarié absent il y a quatre ou cinq ans pour maladie non professionnelle pourra réclamer aujourd’hui ses « droits à congés ». La douloureuse risque d’être lourde, voire insupportable, pour certaines entreprises qui n’ont fait que respecter le droit français, même si encore une fois l’état du droit actuel pouvait être anticipé depuis longtemps. Une note du Medef remise au ministère du Travail a chiffré le coût de la nouvelle règle applicable à la bagatelle de 3 milliards d’euros par an.

Nous pourrions mettre en cause les « effets pervers » prévisibles du texte communautaire, lequel risque d’inciter certains salariés à la fraude. Mais nous n’avons pas l’habitude de raisonner en utilitariste et nous nous intéresserons seulement aux questions de principe.

Nous avions en son temps dit tout le mal que nous pensions de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne de 2000. Cette Charte, qui stipule en passant le droit de propriété et la liberté d’entreprise, consacre un chapitre complet à la « solidarité », qui contient un catalogue de droits sociaux. En son sein, c’est l’article 31.2 qui dispose : « Tout travailleur a droit à (…) des périodes de repos journalier et hebdomadaire, ainsi qu’à une période annuelle de congés payés ».

Les hommes de droite ont l’habitude de vitupérer le « droitdelhomisme », c’est-à-dire le fait de créer à tout propos des droits de l’homme tout en oubliant les devoirs. Le libéral se situe dans une autre dimension. Loin de considérer comme les marxistes que les droits de l’homme sont une illusion bourgeoise, loin d’entériner la création de « nouvelles générations » de droits de l’homme, il fait la part entre les vrais droits et les faux droits. Les droits-créances n’ont rien à voir avec les droits consubstantiellement attachés à l’homme. En ce sens, le « droit aux congés payés » n’a pas de sens puisqu’il repose en dernier ressort sur les fonds ou l’intervention de l’Etat. Les « vrais » droits sont consubstantiels à l’homme, les « faux » sont créés artificiellement par les hommes de l’Etat. Non pas, bien entendu, que les salariés ne doivent pas bénéficier de congés payés, mais en aucun cas n’appartient-il aux pouvoirs publics d’intervenir sur ce type de question, comme nous allons pouvoir le constater dans la partie suivante.

La souveraineté et la subsidiarité aux prises avec l’Union européenne

Parfois l’intervention de la Cour de cassation ne suffit pas pour consacrer l’«  Europe sociale » ou tout simplement, elle n’existe pas. Ainsi du « barème Macron » qui prévoit un plancher et un plafond pour l’indemnisation du licenciement sans cause réelle et sérieuse. En effet, la Cour de cassation vient le 6 septembre de valider de nouveau la légitimité du barème de 2017 qui encadre les indemnités minimale et maximale suivant l’ancienneté du salarié dans l’entreprise et le nombre de salariés dans l’entreprise.

Prévu par la Charte sociale européenne de 1961 révisée en 1996, le Comité européen des droits sociaux n’est pas de cet avis et le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a recommandé ce même 6 septembre à la France de réexaminer sa législation et d’en rendre compte dans deux ans. L’article 24 de la Charte sociale européenne, catalogue de droits sociaux, stipule un « droit à la protection en cas de licenciement ». Dans ce cas, le « travailleur » a droit à une « indemnité adéquate ou à une autre réparation appropriée » en cas de licenciement sans motif valable. Si ce n’est que les recommandations du Comité des ministres n’ont aucun effet obligatoire. Du moins en l’état des textes actuels…. Là encore, il n’est pas question de prétendre qu’un salarié licencié pour un motif abusif n’ait pas le droit de recevoir une compensation adéquate, comme nous allons le voir.

Par ailleurs, le décret du 30 octobre renforce l’obligation de l’employeur relativement aux informations à fournir au salarié lors de son embauche. Il entérine ainsi une directive européenne de 2019 transposée par la loi du 9 mars 2023. Depuis le 1er novembre, l’employeur doit informer tout salarié embauché de l’identité des parties, de son « droit à (sic) la formation », des conditions dans lesquelles le salarié peut être conduit à effectuer des heures supplémentaires ou complémentaires, ou encore de la périodicité et des modalités de paiement de la rémunération.

Il n’est pas ici non plus question de dénier à tout salarié le droit de connaître le nom de son employeur ou le lieu de son travail… Mais ce type de règlementation communautaire, une nouvelle fois, fait fi de la subsidiarité. Celle-ci fait pourtant partie des principes essentiels du libéralisme. Or, l’Etat, et encore moins des entités plus lointaines, telles les institutions communautaires, n’a pas à réglementer un contrat de travail qui devrait être un contrat libre entre les parties. Nous objectera-t-on l’argument cryptomarxiste habituel de la nécessaire intervention du législateur pour protéger la partie faible, autrement dit « le travailleur » exploité par l’ignoble capitaliste ? Un salarié peut être assisté, à commencer par les conseils d’un syndicat.

Sera-t-on surpris que les libéraux, qui ne sont inféodés ni aux employeurs ni au « grand capital », chantent par principe les louanges des organismes syndicaux ? N’oublions pas que, au XIXe siècle, ils ont lutté contre les dispositions défavorables aux salariés qui se trouvaient dans le Code Napoléon et qu’ils ont œuvré pour l’abrogation de l’interdiction des coalitions. Dire que les libéraux sont opposés aux syndicats est tout à la fois controuvé et absurde. En effet, les syndicats ne sont jamais que des associations d’un type particulier et les libéraux ont toujours plaidé en faveur de la liberté d’association. En revanche, ce que les libéraux n’acceptent pas, c’est le monopole syndical ou encore les violations du droit commun sous prétexte syndical, d’autant plus que ces violations restent presque toujours impunies dans notre pays. Les syndicats doivent donc (re)devenir ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être : des plateformes de services pour leurs adhérents opérant sur fonds uniquement privés, et non pas des professionnels de la grève et du chaos payés pour l’essentiel par les contribuables.

Les autorités bruxelloises grignotent la « souveraineté des Etats » au profit de la construction d’une souveraineté communautaire. Cela agace une partie de la droite française, mais aussi les « souverainistes » de tout bord. Comme souvent, les libéraux se situent dans une autre dimension. Ce qui leur importe, ce n’est pas l’entité publique titulaire de la souveraineté, c’est l’individu, c’est la société civile dont les frontières avec l’entité de nature étatique se doivent d’être aussi peu poreuses que possible.

De plus, les libéraux opposent l’harmonie à l’harmonisation. Ils s’opposent par principe à ce qu’un tombereau de textes entende fixer de manière centralisée des règles pour toute une aire géographique, au lieu de laisser jouer librement les actions et les interactions des individus. En termes hayekiens, ils opposent l’ordre spontané à l’ordre construit.

Il serait bon que, lors des prochaines élections européennes et au-delà des débats lénifiants habituels, soient posées les vraies questions : comment juguler la machine folle à règlementer qu’est devenue l’Union européenne ? Comment mettre fin au « harcèlement textuel » des sphères bruxelloises ? Comment aussi arrêter d’aggraver les maux communautaires par la « surtransposition » des directives en droit interne ?

L’Europe sociale doit être supprimée car ce concept n’est qu’un faux-nez pour une Europe interventionniste sur la pente du socialisme.

jeudi 23 novembre 2023

vous disiez quoi au sujet du déficit public ?

 Alors que les commissions compétentes du Sénat ont, d’ores et déjà, démarré l’examen du projet de loi de finances pour 2024, celle des Finances a durement sanctionné la stratégie du Gouvernement concernant l’audiovisuel public. Un amendement a été adopté pour plafonner les subsides accordés au secteur à 3,8 Mds€, c’est-à-dire en les gelant à leur niveau actuel alors que l’exécutif souhaitait le porter à 4 Mds€ (en augmentation de 5,5 %).

La somme est principalement répartie entre France Télévision (63 %), Radio France (16 %), qui s’est récemment illustrée pour les relents antisémites de certaines de ses chroniques, et Arte (7,7 %). Le reste étant partagé entre l’INA et les médias à vocation internationale.

Pour rappel, le redevance TV avait été supprimée l’année dernière et remplacée par une part de TVA affectée au financement des médias publics. Par une sorte de tour de passe-passe, d’ailleurs assez mal accueilli à la Chambre haute, l’Exécutif avait contribué à masquer les coûts d’un service public qui ne brille ni par son utilité, ni par sa représentativité.

Plus diplomatiquement, Jean-Raymond Hugonet, sénateur de l’Essonne et auteur d’une note de présentation sur le sujet, se contente de remarquer que  « le lien entre consommation et audiovisuel public apparaît difficile à étayer » et accuse le Gouvernement de bricolage.

La TVA, autrefois principale ressource de l’État, a vu son assiette peu à peu mitée au bénéfice des collectivités locales, de la sécurité sociale ou d’autres opérateurs de l’État. Or, cet impôt économiquement neutre constituait une marge de manœuvre essentielle pour les pouvoirs publics qui ont sciemment choisi de se lier les mains.

Au vu de la situation de nos finances publiques et de l’incapacité des dirigeants politiques successifs à résoudre le problème du déficit, la privatisation immédiate de France télévision et de Radio France pourrait contribuer à atteindre nos objectifs de réduction de la dépense publique dont Bruxelles nous a récemment rappelé l’importance.

mardi 21 novembre 2023

A propos de déficit public ......
En 2022, pour alimenter un fonds pour le climat et la transformation énergétique  – KTF – de 212 milliards d’euros, le gouvernement allemand avait puisé à due concurrence dans les réserves non utilisées d’un autre compte, constitué en 2021 pour contribuer à l’amortissement de l’impact du Coronavirus. Mais celui-ci avait bénéficié d’une suspension des règles du « frein à l’endettement », en raison de la pandémie. Ce qui ne pouvait plus être le cas du fonds KTF.

La CDU/CSU, les conservateurs dans l’opposition, ont dénoncé un « tour de passe-passe » pour contourner le frein à l’endettement du pays, inscrit dans la Constitution allemande, qui limite le déficit budgétaire fédéral à un maximum de 0,35 % du PIB. La Cour constitutionnelle de Karlsruhe leur a donné raison au motif qu’un recours exceptionnel à l’emprunt sans application de la règle du frein à l’endettement doit être « objectivement et précisément imputable » et que les fonds correspondants doivent être utilisés dans l’exercice pour lequel ils ont été prévus. A défaut, le détournement de la règle serait trop simple !

Le  frein à l’endettement

Selon la Loi fondamentale (ou constitutionnelle) allemande de 1949 les recettes et les dépenses du budget de l’Etat doivent être équilibrées (article 110). Elle dispose en outre que, sauf « perturbation de l’équilibre économique global », « le produit des emprunts ne doit pas dépasser le montant des crédits d’investissements inscrits au budget » (article 115). Cette  règle d’or n’a pas toujours été respectée. Mais après la réunification de l’Allemagne en 1989 et l’absorption dans les budgets publics de la RFA des dettes de la RDA, la dette publique allemande est passée de l’équivalent de 623 milliards d’euros en 1991 à 1040 milliards d’euros en 1995 (+ 67%) et a poursuivi sa croissance. Pour stopper cette course en avant, sur proposition de la commission allemande du fédéralisme (Föderalismuskommission), la Loi fondamentale a été amendée le 1er août 2009. Selon les termes des articles modifiés (109 et 115) de la Constitution, les dépenses publiques, au niveau fédéral comme au niveau des Länder, doivent être couvertes par des recettes publiques, un endettement public étant toléré dans les cas exceptionnels au niveau fédéral pour autant qu’il ne s’agisse pas d’un déficit structurel supérieur à 0,35% du PIB.

Le respect des règles budgétaires

Par sa décision du 14 novembre 2023, la Cour constitutionnelle allemande a rappelé qu’on ne badinait pas avec la Loi fondamentale. Ce frein à l’endettement est sans doute l’une des causes de la vigueur de l’économie du pays depuis quinze ans, même si elle est mise à mal en ce moment par les bêtises de Mme Merkel sur l’immigration et le nucléaire.

L’Europe a, elle aussi, édicté un frein à l’endettement. En effet, depuis 2013 au sein de l’Union et sauf circonstances exceptionnelles selon le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance aussi appelé  pacte budgétaire,  « la situation budgétaire des administrations publiques doit être en équilibre ou en excédent » (article 3). Le problème est qu’elle ne sait pas faire respecter ce qu’elle a elle-même décidé. Sa règle d’or prévoit que le déficit public structurel hors éléments conjoncturels) d’un pays ne doit pas dépasser 0,5 % de son PIB.

Le déficit structurel correspond au déficit public. Il concerne les dépenses courantes de l’État, des collectivités territoriales et de la Sécurité sociale. Hélas les tribunaux européens se montrent impuissants à faire appliquer la règle.

 Et la France en profite pour s’endetter à tout va

 L’Agence France Trésor (AFT), la Direction du Trésor en charge des levées de dette publique sur le marché, annonce 285 milliards d’euros d’émission à moyen et court terme en 2024, un record historique après les 270 milliards de 2023 et les 260 milliards de 2022. Sauf que le taux d’emprunt pour les obligations à dix ans est estimé à 3,4%, alors qu’on était encore en territoire négatif il y a à peine plus de deux ans. La charge de la dette française montera à  52 milliards d’euros en 2024, 56 milliards en 2025, 61 milliards en 2026 et plus de 70 milliards en 2027. Le gouvernement prévoit que la dette passe de 111,8 % du PIB en 2022 à 108,1 % du PIB en 2027, un niveau très élevé en Europe. Mais les prévisions de l’Etat sont, d’un avis commun, très optimistes.

Lors de l’examen de la Loi de finances de la Sécurité sociale pour 2024, la commission des Affaires sociales du Sénat n’a pas caché ses doutes sur la sincérité de ce budget qui prévoit une croissance continue du déficit à 11,2 milliards en 2024, après 8,8 en 2023.

Les recettes de l’Etat continuent d’augmenter et les prélèvements obligatoires se stabilisent, tout au plus, à près de 45% du PIB. On serait même plutôt à 47% selon les chiffres d’Eurostat, un record au sein de l’OCDE. Mais le gouvernement ne cesse de multiplier les dépenses nouvelles sans jamais en réduire d’autres, sinon à la marge. L’augmentation de la dette et des intérêts pèse aussi. Ainsi, le déficit public se maintient à un niveau de 4,4% du PIB, très supérieur (de 2,4%) à celui d’avant Covid, malgré la fin de celui-ci. Le déficit, hors dépenses exceptionnelles de crise, augmente, de 72 milliards d’euros en 2022 à 118 milliards d’euros en 2024 !!!

Puisque les hommes politiques ne savent plus être raisonnables, il faut les forcer à le devenir comme les Allemands y sont parvenus. Il faut insérer dans la Constitution française une règle d’or pour interdire les déficits publics. Il faut, sauf cas très exceptionnels, interdire tous les déficits car il n’y a pas d’un côté les bons (déficits d’investissement), de l’autre les mauvais (déficits de fonctionnement) : sur la masse du budget d’un pays comme la France, l’investissement annuel peut trouver sa place sans avoir recours à l’emprunt qui pèse toujours sur les générations futures. Une telle obligation réduirait le poids de l’Etat et libèrerait l’initiative privée. La croissance en serait favorisée. L’Etat lui-même pourrait ainsi obtenir à terme de meilleures recettes. Gagnant/gagnant....

MAIS , là ce n'est pas gagné avec nos excellents représentants politiques .........

dimanche 12 novembre 2023

la vérité sur le "communisme" .......et ses sbires !

 ces aspects cachés sont connus mais il est vrai que certains ont été négligés et d’autres, considérés comme « gênants », évités la plupart du temps par les historiens

Auteur prolifique, François Kersaudy est aussi excellent conteur, capable de nous faire croire qu’il parle de choses dont personne n’a entendu parler auparavant. C’est pourquoi le titre de son nouveau livre – Dix faces cachées du communisme (Perrin, 2023) – n’est pas tout à fait exact. De fait, ces aspects cachés sont connus mais il est vrai que certains ont été négligés et d’autres, considérés comme « gênants », évités la plupart du temps par les historiens. L’auteur s’appuie sur une documentation abondante et exprime sans ambages son opinion sur le communisme, s’étonnant, dans la préface, qu’une idéologie aussi toxique ait pu susciter autant d’adhérents fanatiques.

Les dix « faces » en question se succèdent dans un ordre chronologique. Avec en ouverture le « coup » de Staline (un  expert pour ce qui est du banditisme), qui s’empare de l’or de la Banque nationale espagnole, 500 tonnes que le gouvernement soviétique a généreusement déclaré vouloir protéger pendant la guerre civile. Les Espagnols ne reverront plus jamais cet or, tout comme les Roumains ne reverront plus jamais leur trésor national confisqué par le même Staline. Quant à la situation dans le camp des révolutionnaires espagnols, le nombre de crimes commis par les groupes rivaux, surveillés attentivement par les conseillers soviétiques, est hallucinant. Des détails pimentés nous sont révélés sur Dolores Ibarruri, une ancienne vendeuse de sardines pratiquement analphabète. Celle que l’on surnommait « la Pasionaria » menait une tumultueuse vie érotique, se vautrant dans le luxe avec son amant tandis que son mari mourait de faim dans une usine russe, une vie à peine troublée par la mort de son fils à Stalingrad.

Un chapitre parle des « faux » livres sur l’Union soviétique : faux mémoires, fausses autobiographies, entretiens imaginaires, études dépourvues de toute rigueur scientifique, etc. Cette saisissante « bibliographie » mensongère est extraordinairement fournie.

Les pages consacrées au général Andrei Vlasov sont peut-être les plus passionnantes. Doté de qualités exceptionnelles, ce militaire dans l’âme s’impose comme un organisateur et un stratège de premier ordre. Lucide, il se rend très bien compte que l’effondrement de l’armée soviétique dans la première partie de la  guerre  est en grande partie dû à l’amateurisme de Staline. Petit à petit, il prend aussi conscience des graves exactions commises par le régime communiste. Prisonnier des Allemands, Vlassov a l’idée de former une armée composée de soldats soviétiques capturés et de tous ceux qui partagent des sentiments anticommunistes. Il a aussi un programme politique, qui préconise la suppression des fermes collectives et la restitution des terres, l’organisation d’élections libres, etc. Malheureusement, les autres prisonniers russes se méfient de lui et ne le soutiennent pas. A la fin de la guerre, les Américains l’abandonnant à son sort, Vlassov sera arrêté par les  Soviétiques et emmené à Moscou, où il sera exécuté après un procès éclair. Le cas de cet homme, qui avait entrepris d’abattre un tyran sanguinaire, est au plus haut point impressionnant et l’histoire ne lui a pas assez rendu justice.

Kersaudy rappelle opportunément les controverses suscitées en 1997 par la publication du Livre noir du communisme

-Elle vaut de sales attaques à l’auteur, Stéphane Courtois, la gauche française tentant par tous les moyens de minimiser la portée de l’ouvrage. 

**Le Premier ministre socialiste de l’époque,

                                            Lionel Jospin, 

se montre même fier d’avoir des ministres communistes au gouvernement. Ce qui provoque les réactions les plus virulentes, c’est l’équivalence entre le communisme et le nazisme. 

    Au cours de l’émission que Bernard Pivot a consacrée au livre, l’un des invités, le vieux ""nomenklaturiste communiste Roland Leroy,"" fait  cette déclaration absurde : 

    « A l’origine du nazisme se trouve la haine des hommes. 

    "A l’origine du communisme se trouve l’amour du peuple ! »

 Ce qui a amené Pivot à lui demander, avec une feinte innocence, comment il expliquait qu’autant d’amour pour le peuple ait produit à chaque fois autant de meurtres de masse.

« Qui es-tu, Che Guevara ? » est le titre du chapitre qui démolit le mythe du grand « Che », que :

-Jean-Paul Sartre considérait comme « l’homme le plus complet de notre époque » et

- en qui la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, voit « une icône militante et romantique ».    Hélas, la réalité est bien différente. Kersaudy suit Guevara depuis son adolescence et peint un individu passé maître dans l’art du mensonge, qui s’est habilement construit une réputation totalement imméritée. 

   Petit détail en passant : il n’avait aucune formation médicale, même s’il se prétendait médecin. Son aura révolutionnaire, le « Che » la doit à son cynisme et à sa cruauté. Il est scandaleux, insiste Kersaudy, que ce tueur sans scrupules soit devenu l’idole d’une partie de la jeunesse d’aujourd’hui. et de crétins d'hier toujours vivants! mais ça c'est moi qui l'ajoute 😂

Ce n’est pas le moindre mérite du livre, que de montrer de tels personnages dans toute leur abjection.

plus c'est "énorme" et mieux ça fonctionne ....au début !!

 C’est une entreprise de gestion immobilière qui s’est déguisée en licorne* de la tech. Une "startup alimentée par la poussière de lutin de la Silicon Valley", titrait même le Wall Street Journal en 2019. L’entreprise en question est WeWork, le géant américain du coworking. Chouchoute des marchés pendant une décennie, la startup est aujourd'hui en faillite. Lundi 6 novembre, elle a déposé le bilan et été placée sous la protection du régime des faillites, le fameux Chapter 11 américain. La procédure ne concerne pour l'instant que le marché américain et canadien du groupe, le reste des "opérations mondiales vont se poursuivre comme d'habitude", a annoncé le groupe. 

L'annonce était attendue, son cours ayant été suspendu à la Bourse de New York toute la journée. Début août WeWork avait déjà averti le gendarme boursier américain, la SEC, qu’elle craignait pour sa survie : "Il existe un doute substantiel sur la capacité de l’entreprise à poursuivre ses activités". Fin octobre, l’ex-champion lourdement endetté a déclaré n’avoir pas réussi à payer ses intérêts et indiqué avoir entamé des discussions avec ses créanciers. Un retard tel que l’agence de notation Standard and Poor’s l’a classé dans la catégorie "défaut partiel". Deux jours plus tard, le Wall Street Journal et l’agence Reuters révélaient que l’entreprise envisageait une procédure de mise en faillite.

Une chute de 99% de sa valeur

Il faut dire qu’après avoir atteint des sommets avec une valorisation à 47 milliards de dollars, la chute est plus que lourde pour WeWork qui a perdu, en seulement un an, 99% de sa valeur. L’idée était pourtant belle : louer des immeubles, les transformer en espace de coworking ambiance "startup", avec baby-foot et tireuses à bières, et les sous-louer à des indépendants. Si le Covid-19 et la culture du télétravail ont mis un frein aux belles ambitions de WeWork, les facteurs de sa descente aux enfers sont plus nombreux. Son histoire est même devenue un cas d’école qui a inspiré une série sur Apple TV+, WeCrashed. 

Pendant des années, l’entreprise a multiplié d’énormes levées de fonds, poussées notamment par le japonais Softbank et des investisseurs aveuglés par les grands discours d’Adam Neumann. Le PDG de WeWork, véritable gourou au charisme magnétique, relate la presse américaine, est très controversé pour sa gouvernance et ses excès alimentés par l'alcool. The Guardian résume sèchement : "Les ambitions de Neumann étaient aussi ridicules que sa personnalité".

La bulle éclate 

Car en 2019, la bulle éclate. Alors qu’Adam Neumann, veut introduire son entreprise en Bourse, des documents remettent en question le business model de l’entreprise. WeWork est allée trop vite avec ses 777 bureaux dans 39 pays et plus de 900 000 postes de travail. Si au début Adam Neumann se focalisait sur des "petits" locataires, il a voulu cibler des grands groupes comme Amazon ou Microsoft. Or, en pleine crise immobilière, le départ d’un seul "grand" locataire met en péril toute la location d’un immeuble. D’autant que les baux de WeWork courent sur du long terme, restant sur les bras de l’entreprise quand les locataires s’en vont.

La gestion d’Adam Neumann est alors remise en cause. Le PDG est poussé à la sortie avec un parachute doré de 1,7 milliard de dollars en 2021. C’est SoftBank qui sauve les meubles et réinjecte alors 5 milliards supplémentaires. Mais la bulle dégonfle en seulement deux mois, signe au départ de la valorisation trop excessive d’une entreprise non rentable. Finalement, en 2021, WeWork fait son entrée en bourse avec une valorisation ramenée à 120 millions de dollars.

WeWork n'est pas tout à fait mort pour autant. Le premier locataire de New York envisage une restructuration de sa dette. C'est David Tolley, le PDG de l'entreprise qui a émis cette idée lundi soir après l'annonce du dépôt de bilan. Un accord d'aide à la restructuration a été signe avec les "créanciers clés" a t-il indiqué. 

*Une licorne est une startup valorisée à plus d'un milliard de dollars et pas (encore) cotée en bourse

interventionnisme d'Etat

 Lundi 6 novembre, la ministre des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, a donné une conférence de presse à Bercy détaillant le plan du Gouvernement en faveur de l’économie sociale et solidaire (ESS)."ce dont on crève" !!!!!

Notons que L’ESS, depuis la loi du 31 juillet 2014, possède une définition légale entendue comme l’ensemble des activités privées réalisées par des mutuelles, des coopératives, des associations, des fondations ou des sociétés commerciales à statut particulier et recherchant un autre but que « le seul partage des bénéfices ».  

    Le secteur comporte notamment 200 000 entreprises largement dépendantes des financements publics et 2,6 millions de salariés.

-Olivia Grégoire, qui a également été secrétaire d’État chargée de l’Economie sociale et solidaire entre 2020 et 2022, souhaite encore amplifier le soutien de l’État, avec le lancement d’un fonds doté de 3 M€ destiné à :

-financer les projets correspondants dans les zones rurales, et le déploiement d’un référent chargé de leur suivi dans chaque préfecture.

    D’autres revendications de la filière, comme la mise en œuvre d’une loi de programmation du financement de l’ESS " terme qui commence sérieusement à devenir à la mode…" ou la création d’un crédit d’impôt d’innovation sociale, n’ont pas été écartées mais ne font pas partie des annonces.

        Reprenant sa logique de saupoudrage, le Gouvernement est incapable de concevoir l’initiative privée, lucrative ou pas, sans intervention administrative et sans octroi de subventions, moyennant quoi, des pans entiers de l’économie, initialement privés, peuvent désormais être considérés comme une extension du secteur public, tant son influence y est importante. 

    Un facteur d’étouffement de la vitalité de notre pays qui porte notamment préjudice au bon fonctionnement de son économie."""