lundi 23 octobre 2023

 LA RUSSIE DE POUTINE ET LE HAMAS, UNIS DANS LA JOUISSANCE DE DÉTRUIRE ET DE TUER

12 octobre 2023 1

Dans une interview accordée à la chaîne RT (Russia Today), un des leaders du Hamas, Ali Barak, explique la façon dont ils ont organisé l’attaque du samedi 7 octobre : « On a fait croire qu’on s’occupait de la population de Gaza, mais en réalité on préparait le coup… Le but a été de tuer un maximum de Juifs ». Il a poursuivi en rappelant que « la Russie sympathise avec le Hamas et la guerre contre Israël » et que Moscou leur a même cédé des « licences » pour fabriquer des balles et des armes. Il n’est donc pas étonnant que la Russie de Poutine n’ait pas condamné le massacre perpétré par le Hamas, se contentant de quelques communiqués qui ressemblent parfaitement à ceux qu’émettait autrefois l’URSS. Ils parlent d’une « action militaire en Israël », du « cercle vicieux de la violence » et désignent le coupable idéal, l’Amérique. Tandis que les propagandistes du régime poutiniste de la chaîne Россия 1 se sont réjouis des « bonnes nouvelles de la journée ».

On le sait : la Russie dépend de l’aide militaire iranienne, Téhéran est bien derrière le Hamas et ces attaques. Mais il y a plus que ça. Il existe de nombreux points communs entre la Russie de Poutine et le Hamas. Ce que le Hamas a fait aux Israéliens, Poutine l’a fait (et le fait) aux civils en Ukraine depuis 19 mois. On estime qu’environ 10 000 civils ont péri là-bas. La Russie a tué des centaines de personnes en tirant des missiles sur des zones résidentielles de villes et villages ukrainiens. Elle a tué dans des écoles, des hôpitaux, sur des marchés alimentaires. Elle a tué plus de 50 personnes réunies pour des funérailles dans le village de Hroza, qu’une roquette a atteintes. Elle a tué des milliers de civils l’année dernière lors du siège de Marioupol. Elle a bombardé des colonnes de réfugiés et a commis des atrocités à Boutcha. Elle a déporté des centaines d’enfants ukrainiens. Elle a capturé des otages, y compris des journalistes étrangers. Poutine s’était engagé à assurer la paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et « protéger » les chrétiens. Il préfère tuer les chrétiens ukrainiens.

En 2015 et en 2016, Poutine et le Hezbollah ont apporté leur soutien logistique au satrape syrien Bachar al-Assad pour bombarder Alep, dans le nord de la Syrie. La ville a été complètement détruite, il y a eu des milliers de victimes civiles. Au début des années 2000, lors de la guerre contre les Tchétchènes, c’est la ville de Grozny qui a été rasée et a pleuré la mort de milliers de civils. En Afrique, le groupe Wagner a fomenté des coups d’Etat, participé à la déportation et aux massacres de civils dans plusieurs pays, comme au Mali et en République centrafricaine.

Ni pour le Hamas, ni pour la Russie de Poutine, il ne s’agit de dommages collatéraux. Mais bien d’une volonté assumée de détruire et de tuer. C’est devenu une normalité.  A nos démocraties d’en tirer les leçons et d’agir.

dimanche 22 octobre 2023

 écologisme et étatisme : deux plaies sulfureuses françaises !!!!

L’INTERDICTION DU DDT OU LA RESPONSABILITÉ DE L’ÉTAT DANS L’ENFER DES PUNAISES DE LIT

17 octobre 2023 3462 vues
Devenus un sujet d’affolement, les cas d’infestation de punaises de lit sont en augmentation constante en France au fil des années. On l’a oublié, mais, en Occident, ces insectes avaient pourtant disparu au milieu du XXe siècle. Un progrès permis par un produit aux propriétés salvatrices, le DDT, qui, malgré ses effets sanitaires spectaculaires en matière d’éradication et de contrôle des vecteurs de maladie, a été interdit en France dans les années 1970. Cette erreur, on la doit à l’inconséquence écologiste. Si nos politiques redoublent aujourd’hui de créativité pour expliquer la façon dont l’État va lutter contre cette nouvelle épidémie, ils ne prévoient toujours pas de la réparer. L’étatisme ou le serpent qui se mord la queue ?

L’automatisme étatique français

L’impression d’une invasion. Chambres à coucher, transports en commun, fauteuils de cinéma… Depuis quelques semaines, des témoignages alertant sur la prolifération des punaises de lit dans tous les lieux de notre quotidien affluent sur les réseaux sociaux, semant une panique largement alimentée par les gros titres de la presse et les discours alarmistes d’une partie de la classe politique.

Sans surprise, devant l’emballement médiatique, chaque camp politique a appelé l’État à s’emparer du sujet. La majorité présidentielle a ainsi annoncé une proposition de loi en décembre, appelant tous les groupes de « l’arc républicain » à se joindre à cette initiative législative. De son côté, la cheffe de file de la France insoumise, Mathilde Panot, après avoir étrillé l’inaction du gouvernement et brandi, au sein de l’Hémicycle, une fiole remplie de punaises de lits mortes, a réclamé un « service public de la désinsectisation », évidemment « gratuit ».

Une séquence mettant en lumière, une fois de plus, l’un des éternels travers qui caractérisent la culture politique française : le réflexe étatique, partagé par la majorité de la population. Selon un sondage YouGov pour le HuffPost, 55% des Français estiment en effet que le gouvernement devrait lancer un plan national contre les punaises de lit. De quoi rappeler cette remarque d’Alexis de Tocqueville : « La plupart estiment que le gouvernement agit mal ; mais tous pensent que le gouvernement doit sans cesse agir et mettre à tout la main ».

Un étatisme pyromane

Pourtant, c’est ce même État, auquel les citoyens s’empressent de demander de l’aide… qui est à l’origine de la réapparition de ces insectes depuis la fin du XXe siècle. S’il est à ce stade impossible d’affirmer que leur nombre « explose », on peut dire avec certitude qu’il est en forte hausse, et cela ne date pas d’hier.

Depuis le début des années 1990, la France et, plus largement, l’Europe, font face à une recrudescence des punaises de lit, pointait en 2015 un rapport du Centre national d’expertise sur les vecteurs (CNEV) – un organisme sous la tutelle des ministères de la Santé et de l’Agriculture, en place de 2011 à 2016. « Depuis les années 1990, la punaise de lit a réémergé dans notre quotidien », confirme un avis rendu en juillet dernier par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Car ces bestioles avaient bel et bien disparu durant les décennies suivant la Seconde Guerre mondiale. Comment ? La réponse tient en trois lettres : DDT. Pulvérisé en grande quantité à l’intérieur des maisons, le Diphényle-Trichloro-Ethane, premier insecticide de synthèse véritablement efficace, avait permis d’éradiquer les punaises du monde occidental à partir des années 1950, alors que les pays communistes étaient toujours en proie à une épidémie généralisée.

La diabolisation du DDT et ses conséquences

Malgré son utilité et son innocuité pour l’homme, ce produit a été banni dans les années 70 sous la pression du lobby écologiste. L’histoire de cette interdiction démarre à la parution en 1962 de « Silent Spring » (« Printemps silencieux »), ouvrage de Rachel Carson, une romancière aujourd’hui considérée comme pionnière de l’écologie politique. Extinction de la biodiversité, développement des cancers, hausse de l’infertilité… Cet essai brosse un portrait catastrophiste, presque biblique, des conséquences de l’utilisation du DDT. Faisant l’effet d’une bombe, il aboutit 10 ans plus tard, en 1972, à la proscription de la substance par l’Agence pour la protection de l’environnement américaine. Une décision également adoptée par la France, le reste de l’Europe et la vaste majorité des pays du monde, dont les effets conduiront à un désastre sanitaire.

En dehors du retour des punaises de lit, le bannissement de cet insecticide s’est en effet accompagné d’un autre fléau : une hausse majeure du paludisme, maladie infectieuse parmi les plus meurtrières du XXe siècle. À partir des années 1960, grâce au DDT, la malaria avait été complètement éliminée dans 11 pays, dont les États-Unis. En Grèce, l’épidémie avait pris fin en l’espace d’une seule année. Au Népal, avant que l’épandage ne commence dans les années 1960, plus de deux millions de Népalais, principalement des enfants, souffraient de cette affection. En 1969, ce nombre a été réduit à 2 500.

En Inde, entre 1952 et 1961, de 75 millions de cas, ce chiffre chute aux environs de 50.000, avant de remonter à 6 millions à la fin des années 70 en raison de l’impossibilité de recourir au DDT. Même scénario au Sri Lanka, qui comptait auparavant 2,8 millions de malades : le paludisme avait pratiquement disparu pour mieux revenir en force dès que le produit a cessé d’être utilisé (un demi-million de victimes en 1969). L’interdiction de cet insecticide a donc bien conduit à un vrai massacre.

Cette réalité est cependant contestée par certaines associations écologistes et quelques médias, à l’instar du journaliste du Monde Stéphane Foucart, qui n’hésite pas à dénoncer une « légende forgée et diffusée par les milieux néoconservateurs américains ». Selon lui, « le DDT a progressivement perdu du terrain dans la lutte anti-vectorielle depuis les années 1970 pour la principale raison de l’apparition, dans certaines régions, de résistances des anophèles à cet insecticide », reprenant ainsi à son compte les déclarations de Greenpeace.

Pourtant, comme l’écrit l’Association française pour l’information scientifique (AFIS), si quelques résistances sont identifiées, le produit n’est pas pour autant inefficace. Une thèse étayée par l’OMS en 2006, qui à partir de cette date, va de nouveau recommander l’usage du DDT au motif que la pulvérisation de DDT à l’intérieur des habitations n’est dangereuse ni pour l’homme ni pour la faune et la flore : « Malgré des décennies d’application intensive et généralisée, des niveaux significatifs de résistance ont été limités à certaines espèces de vecteurs et à certaines régions géographiques. Mais depuis que l’utilisation du DDT est réservée à des actions sanitaires, les populations de vecteurs ne sont plus exposées au DDT pour des raisons autres, ce qui réduit encore les candidats à une sélection et au développement de résistances ».

Le DDT, un produit sûr et efficace dans le cadre d’un usage sanitaire

Aujourd’hui, les types d’insecticides les plus utilisés sont les pyréthrinoïdes mais, comme on le constate avec les punaises de lit, les insectes commencent à développer des résistances. Il serait donc nécessaire de disposer d’un autre produit à utiliser en alternance. De nos jours, rares sont ceux qui contestent l’interdiction du DDT en tant que pesticides d’épandage dans l’environnement, mais son utilisation intradomiciliaire demeure un outil à usage sanitaire sûr et efficace.

Pourtant, aucune figure politique n’a proposé de revenir sur l’interdiction du produit même qui a permis d’éradiquer les punaises de lit au milieu du XXe siècle. Aussi, cette infestation, in fine, risque de déboucher sur une énième extension du domaine d’intervention de l’État, pour un résultat coûteux et inefficace. Elle est malgré tout réclamée par une majorité de Français.

lundi 2 octobre 2023

 

mercredi 20 septembre 2023

 

Les Africains et la France

Non aux « amis qui nous veulent du bien » !

20 septembre 2023. Il n’y a pire ennemi que les amis qui vous étouffent de leur sollicitude. Les Africains vérifient cet aphorisme chaque jour qui passe. Il y a soixante ans, au moment des décolonisations, le continent noir, fort d’un immense potentiel naturel, paraissait promis à de rapides progrès. Ceux-ci ont été tués dans l’œuf par l’entêtement des Occidentaux et des Français en particulier à « aider » les nouveaux États. Les gouvernants ont cédé à la tentation de cet argent « gratuit », tant public que privé, qui les dispensait d’œuvrer pour le bien de leurs concitoyens. Les Africains et nous-mêmes payons aujourd’hui le prix de notre charité mal placée…

Cela commença dès la fin du XIXe siècle, quand les Français et les Britanniques ne se satisfirent plus de quelques comptoirs sur le littoral africain pour les échanges avec les royaumes locaux. Imbus de leur sentiment de supériorité, ils se mirent en tête de « civiliser les races inférieures » (citation) pour leur plus grand bien et bien sûr sans leur demander leur avis.

Les Français entreprirent la conquête de l’Afrique intérieure, installèrent partout un embryon d’administration à l’européenne et lancèrent de grands travaux d’infrastructure (routes, voies ferrées, ports, écoles et hôpitaux). Tout cela sans profit financier, les maigres ressources du continent africain étant loin de combler les frais occasionnés par l’administration et la pacification des territoires ainsi que l'a montré l'historien Jacques Marseille (Empire colonial et capitalisme français, Albin Michel, 1984).

Ces actions « civilisatrices » furent conduites par la gauche républicaine mais laissèrent l’opinion publique indifférente. C’est le même schéma que l’on retrouve aujourd’hui à l’égard des immigrants qui traversent la Méditerranée et se voient écrasés de sollicitude par des âmes charitables jusqu’à devenir dépendants et irresponsables…

Quand fut venu le temps de la décolonisation, il y a soixante-dix ans, les Français purent s’enorgueillir de quelques succès ambivalents : ils avaient fortement réduit la mortalité infantile mais engagé la population africaine dans une croissance explosive appelée à durer ; ils avaient créé des États dotés de tous les attributs de la modernité mais tout en ayant détruit les cadres sociaux traditionnels (chefferies, conseils des anciens, etc.) ; ils avaient enfin laissé des infrastructures prometteuses de développement économique mais tout en ayant éradiqué les circuits d’échanges traditionnels.

L’Afrique, dans les années 60, paraissait avoir tous les atouts pour se développer rapidement : des élites plutôt bien formées, des terres en abondance et largement arrosées, parmi les plus fertiles du monde, le long des fleuves, dans les régions équatoriales et sur les plateaux. De fait, il ne se trouva que de rares esprits chagrins comme l’agronome René Dumont pour douter de l’avenir du continent (L’Afrique noire est mal partie, Seuil, 1962).

De son côté, le général de Gaulle, dès son retour au pouvoir en 1958, vit dans la décolonisation l'opportunité de renouer avec le pouvoir d'influence de la France avant la IIIe République, dont témoigne l'historien David Todd (Un empire de velours, l'impérialisme informel français au XIXe siècle, La Découverte, 2022). Cette ambition rejoignait celle des nouvelles oligarchies africaines promues par la France. Léopold Senghor (Sénégal), Hamani Diori (Niger), Félix Houphouët-Boigny (Côte-d’Ivoire) et également Norodom Sihanouk (Cambodge) se firent les chantres de la « francophonie » (dico), un concept inventé par le géographe Onésime Reclus en 1880 dans lequel ils perçurent une manière de contrebalancer l’influence des Anglo-Saxons et du Commonwealth britannique. Ainsi naquit le singulier système de la « Françafrique » qui donna longtemps satisfaction mais ne tarda pas à être dévoyé par l'affairisme et, pire que tout, par l'entêtement des Français comme de l'ensemble des Occidentaux à « aider » les Africains dans la tradition « civilisatrice » de Jules Ferry...

L'argent « gratuit », obstacle insurmontable au progrès

Permettons-nous une première observation d'ordre général : l'Histoire n'offre aucun exemple d'un pays qui soit sorti de la pauvreté grâce à l'aide étrangère ;  a contrario, tous les pays qui bénéficient d'une aide massive en deviennent dépendants jusqu'à perdre leur capacité de développement autonome.

Cela vaut pour les pays assistés par les institutions internationales comme par les ONG, le cas le plus caractéristique étant Haïti dont le dénuement croît en proportion des dons reçus des bonnes âmes de tous bords. Cela vaut aussi pour les pays assistés par les États européens, tel le Sénégal, enfant chéri de la France, encensé pour sa stabilité politique et tombé parmi les pays les moins avancés du monde. Cela vaut enfin pour les pays qui se satisfont des ressources de leur sous-sol (minerais, pétrole) et des redevances mirobolantes versées par les compagnies exploitantes. Le Nigéria ou encore l'Angola comptent parmi les victimes de la « malédiction de l'or noir », soit que leur sous-sol nourrit une richissime oligarchie (Black Diamonds selon une expression sud-africaine) et laisse l'immense majorité de la population dans un total dénuement, soit qu'il attise la guerre et les exactions comme dans la République démocratique du Congo (ex-Zaïre).

Il faut beaucoup de force d'âme à des gouvernants pour résister à la tentation de détourner à leur profit l'argent qui leur est offert. Cette force d'âme peut se cultiver dans les vieux et grands États d'Asie, assis sur des traditions millénaires et une forte conscience nationale, avec des contre-pouvoirs administratifs respectables et respectés. Ainsi l'Inde, chouchou des donateurs dans les années soixante, a su s'émanciper de ceux-ci et a réussi tant bien que mal à se développer à l'abri de ses frontières et de ses droits de douane.

Il en va autrement en Afrique où les États issus de la décolonisation peinent à se doter d'une identité nationale. Instables, fragiles et sans profondeur temporelle, ils ne bénéficient pas comme la France par exemple d'un « roman national » qui fortifie les consciences. Ces faiblesses les mettent à la merci des agents étrangers, ONG, institutions internationales, gouvernements et affairistes. C'est ainsi que les Africains s'enferrent dans la pauvreté en dépit ou à cause d'une aide occidentale qui n'a rien de négligeable : plus de 200 milliards de dollars par an selon la Banque mondiale, soit l’équivalent d'un plan Marshall par an !

Jean-Pierre Olivier de Sardan, directeur de recherches au CNRS, décrit le mécanisme qui transforme un État assisté en un « État rentier » et métamorphose l’aide au développement en malédiction. « L’objectif des dirigeants est d’en capter le maximum en endossant le discours des donateurs », explique-t-il. Quant aux fonctionnaires africains, leur rêve « est d’être recrutés par une ONG offrant des salaires largement supérieurs à leur traitement. Cette logique aboutit à une perte d’initiative et de compétence pour l’État » (source).

À ce facteur de désagrégation s'en ajoute un autre, plus grave s'il en est : la croyance fallacieuse des élites européennes dans les vertus du libre-échange et d'une monnaie unique ! L'Union européenne a ainsi multiplié les accords de libre-échange avec les États africains, de sorte que ceux-ci sont inondés de produits de consommation en tous genres.

Il y a d'abord les vêtements mis au rebut par les Européens et généreusement distribués par les ONG, au point de ruiner les frêles usines textiles qui préexistaient en particulier en Afrique du sud. Avec la fast fashion de très mauvaise qualité qui nous vient maintenant d'Asie, les Africains eux-mêmes ne veulent plus de ces vêtements. Au Kenya, une bonne partie d'entre eux doivent être incinérés à l'air libre, occasionnant pollution de l'air et de l'eau (source).

Il y a surtout les productions alimentaires généreusement livrées par l'Union européenne à des prix défiant toute concurrence : volailles issues d'élevages industriels, lait, blé, etc. Ces productions bénéficient de subventions importantes de Bruxelles et de toute la force de frappe des réseaux de distribution occidentaux et des ONG. Elles permettent aux citadins africains de se nourrir à bon compte mais au détriment des agriculteurs et éleveurs locaux, voués à l'échec quoi qu'ils fassent.

Une dévaluation des monnaies africaines pourrait aider ces producteurs et équilibrer les échanges commerciaux des États africains. Cette perspective est rendue impossible dans les pays francophones du fait que leur monnaie (franc CFA et éco) reste alignée quoi qu'il arrive sur le cours de l'euro !

Il y a plus grave encore : les importations modifient le goût des citadins africains et les détournent de leurs productions nationales. Ils ne veulent plus consommer que du pain blanc à base de blé importé et découragent la production locale de mil, de manioc ou de riz. Les préjugés instillés par les firmes occidentales concourent aussi au désastre : dans tel village du Sénégal, on prétend ne consommer que du lait en brick et l'on rejette avec horreur le lait de chamelle proposé par les éleveurs voisins.

Faut-il s'étonner dans ces conditions que les Africains eux-mêmes se désintéressent de leur agriculture ? En Côte d'Ivoire et au Ghana, les producteurs de cacao pratiquent la méthode ancestrale de l'écobuage ou culture sur brûlis : ils brûlent un pan de forêt, plantent leurs cacoyers en profitant de la fertilité apportée par les cendres et au bout de quelques années, quand le sol est épuisé, brûlent un nouveau pan de forêt. Il s'ensuit que les forêts sont en passe de complètement disparaître dans ces pays. Une recherche agronomique eut permis aux paysans de développer une agriculture plus économe de la ressource forestière. Mais qui s'en soucie quand par ailleurs les institutions internationales offrent des milliards de dollars pour des projets illusoires, dits « éléphants blancs », comme de planter des rideaux d'arbres en bordure du désert ou de créer des rizières irriguées en bordure du fleuve Sénégal ?

Preuve par l'absurde : le Somaliland

Le Somaliland offre in vivo une illustration de ce que seraient les États africains sans l'assistance internationale et la « bienveillance » des ONG. Ce petit pays semi-désertique de cinq millions d'habitants, situé dans la Corne de l'Afrique (nord-est) a fait sécession en 1991 de la Somalie. Depuis lors, il n'est reconnu ni par l'ONU, ni par aucun État et les ONG se gardent d'y mettre les pieds car elles ne bénéficient sur son territoire d'aucune garantie internationale.
Il s'ensuit que le pays se procure les biens qui lui sont indispensables en exportant du bétail vers la péninsule arabe et en louant à l'Éthiopie voisine le port de Berbera. Ne bénéficiant d'aucune aide ni d'aucun argent « gratuit », les gouvernants n'ont aucun motif de céder à la corruption ni de se battre pour les postes d'influence. Mieux encore, il ne se trouve aucun homme d'affaires pour les convaincre de lancer tel ou tel grand projet d'infrastructure en le finançant par un emprunt sur les marchés internationaux. Alors, certes, les habitants de ce pays oublié sont pauvres mais plutôt moins que leurs voisins, avec l'avantage sur ces derniers de bénéficier de la paix civile et de n'être pas méprisés par la classe dirigeante...

Jules Ferry n'est pas mort ! Insupportable paternalisme

L'échec flagrant de l'assistanat nourrit au sud du Sahara un ressentiment aigu à l'égard des Occidentaux et en premier lieu des Français dont les Africains ne supportent plus le paternalisme teinté de mépris et la bienveillance sirupeuse. Il n'est que de se rappeler les propos pour le moins méprisants du président Macron lors de son passage à Ouagadougou (Burkina Faso) en novembre 2017 et de sa tournée africaine en mars 2023. On peut comprendre que les États du Sahel soient prêts à se jeter dans les bras de la Russie ou de la Chine, avec l'espoir que les dirigeants de ces pays, adeptes de la Realpolitik, les traitent comme des interlocuteurs responsables et non comme des demeurés...


mardi 13 juin 2023

 

JE CRAINS L' arnaque  !!!!!!!

vendredi 15 avril 2022

 bien! nous y sommes !

la vie est un éternel recommencement , même si les décors changent  ! L'homme ; la femmes , leurs rejetons plus intelligents que leurs parents ! 

Les partis politiques malades de leurs adhérents en décrépitude(s) la montée des anti-tout , de l'extrême -extrême gauche à l'extrême droite .............

Les prédateurs accèdent au pouvoir, partout, assouvissent leurs penchants avec leur cour de lâches , leurs semblables , au détriment des pleutres qui n'ont pas voulu voir le danger se pensant dans leur lâcheté à l'abri des exactions qu'ils pressentaient ..........et qu'ils subissent fatalement !

à bientôt pour une prochaine humeur !

samedi 24 février 2018

Comment répondre avec humanité et efficacité au défi migratoire ? | En Marche !

Comment répondre avec humanité et efficacité au défi migratoire ? | En Marche !

Avec la déstabilisation du Sahel et du Levant, les flux migratoires vers la France ont considérablement augmenté depuis 2015.

Le nombre de demandes d’asile est passé de 63 000 à 100 000 par an entre 2013 et 2017 et continue d’augmenter en 2017.

Face à cette situation, une refonte globale de notre politique migratoire était indispensable :

  1. Nous accueillons mal ceux à qui nous devons la protection. Les demandeurs d'asile attendent en moyenne 14 mois (en cas de recours) avant de recevoir une réponse.
  2. Nous n'arrivons pas à reconduire à la frontière ceux qui n'ont pas vocation à rester sur notre territoire. Sur les 91 000 étrangers en situation irrégulière interpellés en France en 2016, moins de 25 000 ont quitté effectivement le territoire.

Humanité et efficacité pour répondre au défi migratoire

Pour refondre la politique migratoire, le Gouvernement veut mieux maîtriser les flux pour mieux accueillir ceux à qui nous devons la protection car ils fuient la guerre et les persécutions.

Depuis 9 mois, des actions ont déjà été entreprises par le Gouvernement pour atteindre ce double objectif :

  1. Sur le plan national : la réduction du délai de traitement des demandes d’asile ; l’augmentation de 14 % des éloignements ; et l’engagement, dans le budget 2018, de construire 7 500 places d’hébergement sur 2018-2019.
  2. Sur le plan international : la lutte contre les filières de passeurs (ce sont 300 filières démantelées en 2017) ; la hausse de l’aide au développement dans les pays de départ ; les missions au Tchad et au Niger, en lien avec l’ONU, pour rapatrier en France les personnes ayant le plus besoin de protection.

Le projet de loi poursuit cette action

Le projet de loi propose 5 grands axes pour réaliser le double objectif d’humanité et d’efficacité fixé par le Gouvernement.

 Ramener à moins de 6 mois le délai de traitement d’une demande d’asile.
Cela passe par deux réformes :

  • Un raccourcissement du délai de recours devant la Cour nationale du droit d’asile (passant de 30 à 15 jours) ;
  • Les demandes d’asile faites par des personnes originaires de pays « sûrs » ou sans réelle menace pour l’ordre public ne seront plus suspendues en cas de recours. Cela limite les délais supplémentaires dans la procédure de demande d’asile.

 Améliorer les conditions d’accueil des réfugiés.
Cette amélioration s’appuie sur :

  • Une meilleure répartition sur le territoire des réfugiés (selon un Schéma national d’accueil des demandeurs d’asile instauré par cette loi) ;
  • Une prise en charge plus en amont des réfugiés par des Centres d’accueil et d’évaluation des situations que crée cette loi.

 Renforcer les procédures d’éloignement par un suivi plus précis des personnes déboutées de leur demande d’asile.


 Rendre plus efficace la lutte contre l’immigration irrégulière
Cet objectif s’appuie sur :

  • L’allongement de la durée légale de retenue administrative pour mieux vérifier les titres de séjour ;
  • Un renforcement du régime d’assignation à résidence, porté à 90 jours, pour permettre à la France de faire aboutir ses procédures d’éloignement (aujourd’hui, près de la moitié des laissez-passer consulaires sont délivrés postérieurement à la fin de la rétention) ;
  • Un renforcement du régime d’interdiction de retour.

 Améliorer l’intégration des personnes protégées :
Cette amélioration repose sur trois volets :

  • Le volume de cours de français dispensés aux primo-arrivants sera doublé ainsi que le préconise le rapport du député Aurélien Taché.
  • L’accès au travail sera rendu possible pour les demandeurs d’asile à partir de six mois de procédure comme le proposait également le rapport Taché.
  • La réforme du droit au séjour préservera l’unité des familles par des titres de séjour plus longs pour les membres d’une famille de réfugiés mineurs. Par ailleurs, elle protègera mieux les bénéficiaires de la protection subsidiaire et les apatrides en portant la durée de leur premier titre de séjour d’un à quatre ans.