jeudi 23 novembre 2023

vous disiez quoi au sujet du déficit public ?

 Alors que les commissions compétentes du Sénat ont, d’ores et déjà, démarré l’examen du projet de loi de finances pour 2024, celle des Finances a durement sanctionné la stratégie du Gouvernement concernant l’audiovisuel public. Un amendement a été adopté pour plafonner les subsides accordés au secteur à 3,8 Mds€, c’est-à-dire en les gelant à leur niveau actuel alors que l’exécutif souhaitait le porter à 4 Mds€ (en augmentation de 5,5 %).

La somme est principalement répartie entre France Télévision (63 %), Radio France (16 %), qui s’est récemment illustrée pour les relents antisémites de certaines de ses chroniques, et Arte (7,7 %). Le reste étant partagé entre l’INA et les médias à vocation internationale.

Pour rappel, le redevance TV avait été supprimée l’année dernière et remplacée par une part de TVA affectée au financement des médias publics. Par une sorte de tour de passe-passe, d’ailleurs assez mal accueilli à la Chambre haute, l’Exécutif avait contribué à masquer les coûts d’un service public qui ne brille ni par son utilité, ni par sa représentativité.

Plus diplomatiquement, Jean-Raymond Hugonet, sénateur de l’Essonne et auteur d’une note de présentation sur le sujet, se contente de remarquer que  « le lien entre consommation et audiovisuel public apparaît difficile à étayer » et accuse le Gouvernement de bricolage.

La TVA, autrefois principale ressource de l’État, a vu son assiette peu à peu mitée au bénéfice des collectivités locales, de la sécurité sociale ou d’autres opérateurs de l’État. Or, cet impôt économiquement neutre constituait une marge de manœuvre essentielle pour les pouvoirs publics qui ont sciemment choisi de se lier les mains.

Au vu de la situation de nos finances publiques et de l’incapacité des dirigeants politiques successifs à résoudre le problème du déficit, la privatisation immédiate de France télévision et de Radio France pourrait contribuer à atteindre nos objectifs de réduction de la dépense publique dont Bruxelles nous a récemment rappelé l’importance.

mardi 21 novembre 2023

A propos de déficit public ......
En 2022, pour alimenter un fonds pour le climat et la transformation énergétique  – KTF – de 212 milliards d’euros, le gouvernement allemand avait puisé à due concurrence dans les réserves non utilisées d’un autre compte, constitué en 2021 pour contribuer à l’amortissement de l’impact du Coronavirus. Mais celui-ci avait bénéficié d’une suspension des règles du « frein à l’endettement », en raison de la pandémie. Ce qui ne pouvait plus être le cas du fonds KTF.

La CDU/CSU, les conservateurs dans l’opposition, ont dénoncé un « tour de passe-passe » pour contourner le frein à l’endettement du pays, inscrit dans la Constitution allemande, qui limite le déficit budgétaire fédéral à un maximum de 0,35 % du PIB. La Cour constitutionnelle de Karlsruhe leur a donné raison au motif qu’un recours exceptionnel à l’emprunt sans application de la règle du frein à l’endettement doit être « objectivement et précisément imputable » et que les fonds correspondants doivent être utilisés dans l’exercice pour lequel ils ont été prévus. A défaut, le détournement de la règle serait trop simple !

Le  frein à l’endettement

Selon la Loi fondamentale (ou constitutionnelle) allemande de 1949 les recettes et les dépenses du budget de l’Etat doivent être équilibrées (article 110). Elle dispose en outre que, sauf « perturbation de l’équilibre économique global », « le produit des emprunts ne doit pas dépasser le montant des crédits d’investissements inscrits au budget » (article 115). Cette  règle d’or n’a pas toujours été respectée. Mais après la réunification de l’Allemagne en 1989 et l’absorption dans les budgets publics de la RFA des dettes de la RDA, la dette publique allemande est passée de l’équivalent de 623 milliards d’euros en 1991 à 1040 milliards d’euros en 1995 (+ 67%) et a poursuivi sa croissance. Pour stopper cette course en avant, sur proposition de la commission allemande du fédéralisme (Föderalismuskommission), la Loi fondamentale a été amendée le 1er août 2009. Selon les termes des articles modifiés (109 et 115) de la Constitution, les dépenses publiques, au niveau fédéral comme au niveau des Länder, doivent être couvertes par des recettes publiques, un endettement public étant toléré dans les cas exceptionnels au niveau fédéral pour autant qu’il ne s’agisse pas d’un déficit structurel supérieur à 0,35% du PIB.

Le respect des règles budgétaires

Par sa décision du 14 novembre 2023, la Cour constitutionnelle allemande a rappelé qu’on ne badinait pas avec la Loi fondamentale. Ce frein à l’endettement est sans doute l’une des causes de la vigueur de l’économie du pays depuis quinze ans, même si elle est mise à mal en ce moment par les bêtises de Mme Merkel sur l’immigration et le nucléaire.

L’Europe a, elle aussi, édicté un frein à l’endettement. En effet, depuis 2013 au sein de l’Union et sauf circonstances exceptionnelles selon le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance aussi appelé  pacte budgétaire,  « la situation budgétaire des administrations publiques doit être en équilibre ou en excédent » (article 3). Le problème est qu’elle ne sait pas faire respecter ce qu’elle a elle-même décidé. Sa règle d’or prévoit que le déficit public structurel hors éléments conjoncturels) d’un pays ne doit pas dépasser 0,5 % de son PIB.

Le déficit structurel correspond au déficit public. Il concerne les dépenses courantes de l’État, des collectivités territoriales et de la Sécurité sociale. Hélas les tribunaux européens se montrent impuissants à faire appliquer la règle.

 Et la France en profite pour s’endetter à tout va

 L’Agence France Trésor (AFT), la Direction du Trésor en charge des levées de dette publique sur le marché, annonce 285 milliards d’euros d’émission à moyen et court terme en 2024, un record historique après les 270 milliards de 2023 et les 260 milliards de 2022. Sauf que le taux d’emprunt pour les obligations à dix ans est estimé à 3,4%, alors qu’on était encore en territoire négatif il y a à peine plus de deux ans. La charge de la dette française montera à  52 milliards d’euros en 2024, 56 milliards en 2025, 61 milliards en 2026 et plus de 70 milliards en 2027. Le gouvernement prévoit que la dette passe de 111,8 % du PIB en 2022 à 108,1 % du PIB en 2027, un niveau très élevé en Europe. Mais les prévisions de l’Etat sont, d’un avis commun, très optimistes.

Lors de l’examen de la Loi de finances de la Sécurité sociale pour 2024, la commission des Affaires sociales du Sénat n’a pas caché ses doutes sur la sincérité de ce budget qui prévoit une croissance continue du déficit à 11,2 milliards en 2024, après 8,8 en 2023.

Les recettes de l’Etat continuent d’augmenter et les prélèvements obligatoires se stabilisent, tout au plus, à près de 45% du PIB. On serait même plutôt à 47% selon les chiffres d’Eurostat, un record au sein de l’OCDE. Mais le gouvernement ne cesse de multiplier les dépenses nouvelles sans jamais en réduire d’autres, sinon à la marge. L’augmentation de la dette et des intérêts pèse aussi. Ainsi, le déficit public se maintient à un niveau de 4,4% du PIB, très supérieur (de 2,4%) à celui d’avant Covid, malgré la fin de celui-ci. Le déficit, hors dépenses exceptionnelles de crise, augmente, de 72 milliards d’euros en 2022 à 118 milliards d’euros en 2024 !!!

Puisque les hommes politiques ne savent plus être raisonnables, il faut les forcer à le devenir comme les Allemands y sont parvenus. Il faut insérer dans la Constitution française une règle d’or pour interdire les déficits publics. Il faut, sauf cas très exceptionnels, interdire tous les déficits car il n’y a pas d’un côté les bons (déficits d’investissement), de l’autre les mauvais (déficits de fonctionnement) : sur la masse du budget d’un pays comme la France, l’investissement annuel peut trouver sa place sans avoir recours à l’emprunt qui pèse toujours sur les générations futures. Une telle obligation réduirait le poids de l’Etat et libèrerait l’initiative privée. La croissance en serait favorisée. L’Etat lui-même pourrait ainsi obtenir à terme de meilleures recettes. Gagnant/gagnant....

MAIS , là ce n'est pas gagné avec nos excellents représentants politiques .........

dimanche 12 novembre 2023

la vérité sur le "communisme" .......et ses sbires !

 ces aspects cachés sont connus mais il est vrai que certains ont été négligés et d’autres, considérés comme « gênants », évités la plupart du temps par les historiens

Auteur prolifique, François Kersaudy est aussi excellent conteur, capable de nous faire croire qu’il parle de choses dont personne n’a entendu parler auparavant. C’est pourquoi le titre de son nouveau livre – Dix faces cachées du communisme (Perrin, 2023) – n’est pas tout à fait exact. De fait, ces aspects cachés sont connus mais il est vrai que certains ont été négligés et d’autres, considérés comme « gênants », évités la plupart du temps par les historiens. L’auteur s’appuie sur une documentation abondante et exprime sans ambages son opinion sur le communisme, s’étonnant, dans la préface, qu’une idéologie aussi toxique ait pu susciter autant d’adhérents fanatiques.

Les dix « faces » en question se succèdent dans un ordre chronologique. Avec en ouverture le « coup » de Staline (un  expert pour ce qui est du banditisme), qui s’empare de l’or de la Banque nationale espagnole, 500 tonnes que le gouvernement soviétique a généreusement déclaré vouloir protéger pendant la guerre civile. Les Espagnols ne reverront plus jamais cet or, tout comme les Roumains ne reverront plus jamais leur trésor national confisqué par le même Staline. Quant à la situation dans le camp des révolutionnaires espagnols, le nombre de crimes commis par les groupes rivaux, surveillés attentivement par les conseillers soviétiques, est hallucinant. Des détails pimentés nous sont révélés sur Dolores Ibarruri, une ancienne vendeuse de sardines pratiquement analphabète. Celle que l’on surnommait « la Pasionaria » menait une tumultueuse vie érotique, se vautrant dans le luxe avec son amant tandis que son mari mourait de faim dans une usine russe, une vie à peine troublée par la mort de son fils à Stalingrad.

Un chapitre parle des « faux » livres sur l’Union soviétique : faux mémoires, fausses autobiographies, entretiens imaginaires, études dépourvues de toute rigueur scientifique, etc. Cette saisissante « bibliographie » mensongère est extraordinairement fournie.

Les pages consacrées au général Andrei Vlasov sont peut-être les plus passionnantes. Doté de qualités exceptionnelles, ce militaire dans l’âme s’impose comme un organisateur et un stratège de premier ordre. Lucide, il se rend très bien compte que l’effondrement de l’armée soviétique dans la première partie de la  guerre  est en grande partie dû à l’amateurisme de Staline. Petit à petit, il prend aussi conscience des graves exactions commises par le régime communiste. Prisonnier des Allemands, Vlassov a l’idée de former une armée composée de soldats soviétiques capturés et de tous ceux qui partagent des sentiments anticommunistes. Il a aussi un programme politique, qui préconise la suppression des fermes collectives et la restitution des terres, l’organisation d’élections libres, etc. Malheureusement, les autres prisonniers russes se méfient de lui et ne le soutiennent pas. A la fin de la guerre, les Américains l’abandonnant à son sort, Vlassov sera arrêté par les  Soviétiques et emmené à Moscou, où il sera exécuté après un procès éclair. Le cas de cet homme, qui avait entrepris d’abattre un tyran sanguinaire, est au plus haut point impressionnant et l’histoire ne lui a pas assez rendu justice.

Kersaudy rappelle opportunément les controverses suscitées en 1997 par la publication du Livre noir du communisme

-Elle vaut de sales attaques à l’auteur, Stéphane Courtois, la gauche française tentant par tous les moyens de minimiser la portée de l’ouvrage. 

**Le Premier ministre socialiste de l’époque,

                                            Lionel Jospin, 

se montre même fier d’avoir des ministres communistes au gouvernement. Ce qui provoque les réactions les plus virulentes, c’est l’équivalence entre le communisme et le nazisme. 

    Au cours de l’émission que Bernard Pivot a consacrée au livre, l’un des invités, le vieux ""nomenklaturiste communiste Roland Leroy,"" fait  cette déclaration absurde : 

    « A l’origine du nazisme se trouve la haine des hommes. 

    "A l’origine du communisme se trouve l’amour du peuple ! »

 Ce qui a amené Pivot à lui demander, avec une feinte innocence, comment il expliquait qu’autant d’amour pour le peuple ait produit à chaque fois autant de meurtres de masse.

« Qui es-tu, Che Guevara ? » est le titre du chapitre qui démolit le mythe du grand « Che », que :

-Jean-Paul Sartre considérait comme « l’homme le plus complet de notre époque » et

- en qui la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, voit « une icône militante et romantique ».    Hélas, la réalité est bien différente. Kersaudy suit Guevara depuis son adolescence et peint un individu passé maître dans l’art du mensonge, qui s’est habilement construit une réputation totalement imméritée. 

   Petit détail en passant : il n’avait aucune formation médicale, même s’il se prétendait médecin. Son aura révolutionnaire, le « Che » la doit à son cynisme et à sa cruauté. Il est scandaleux, insiste Kersaudy, que ce tueur sans scrupules soit devenu l’idole d’une partie de la jeunesse d’aujourd’hui. et de crétins d'hier toujours vivants! mais ça c'est moi qui l'ajoute 😂

Ce n’est pas le moindre mérite du livre, que de montrer de tels personnages dans toute leur abjection.

plus c'est "énorme" et mieux ça fonctionne ....au début !!

 C’est une entreprise de gestion immobilière qui s’est déguisée en licorne* de la tech. Une "startup alimentée par la poussière de lutin de la Silicon Valley", titrait même le Wall Street Journal en 2019. L’entreprise en question est WeWork, le géant américain du coworking. Chouchoute des marchés pendant une décennie, la startup est aujourd'hui en faillite. Lundi 6 novembre, elle a déposé le bilan et été placée sous la protection du régime des faillites, le fameux Chapter 11 américain. La procédure ne concerne pour l'instant que le marché américain et canadien du groupe, le reste des "opérations mondiales vont se poursuivre comme d'habitude", a annoncé le groupe. 

L'annonce était attendue, son cours ayant été suspendu à la Bourse de New York toute la journée. Début août WeWork avait déjà averti le gendarme boursier américain, la SEC, qu’elle craignait pour sa survie : "Il existe un doute substantiel sur la capacité de l’entreprise à poursuivre ses activités". Fin octobre, l’ex-champion lourdement endetté a déclaré n’avoir pas réussi à payer ses intérêts et indiqué avoir entamé des discussions avec ses créanciers. Un retard tel que l’agence de notation Standard and Poor’s l’a classé dans la catégorie "défaut partiel". Deux jours plus tard, le Wall Street Journal et l’agence Reuters révélaient que l’entreprise envisageait une procédure de mise en faillite.

Une chute de 99% de sa valeur

Il faut dire qu’après avoir atteint des sommets avec une valorisation à 47 milliards de dollars, la chute est plus que lourde pour WeWork qui a perdu, en seulement un an, 99% de sa valeur. L’idée était pourtant belle : louer des immeubles, les transformer en espace de coworking ambiance "startup", avec baby-foot et tireuses à bières, et les sous-louer à des indépendants. Si le Covid-19 et la culture du télétravail ont mis un frein aux belles ambitions de WeWork, les facteurs de sa descente aux enfers sont plus nombreux. Son histoire est même devenue un cas d’école qui a inspiré une série sur Apple TV+, WeCrashed. 

Pendant des années, l’entreprise a multiplié d’énormes levées de fonds, poussées notamment par le japonais Softbank et des investisseurs aveuglés par les grands discours d’Adam Neumann. Le PDG de WeWork, véritable gourou au charisme magnétique, relate la presse américaine, est très controversé pour sa gouvernance et ses excès alimentés par l'alcool. The Guardian résume sèchement : "Les ambitions de Neumann étaient aussi ridicules que sa personnalité".

La bulle éclate 

Car en 2019, la bulle éclate. Alors qu’Adam Neumann, veut introduire son entreprise en Bourse, des documents remettent en question le business model de l’entreprise. WeWork est allée trop vite avec ses 777 bureaux dans 39 pays et plus de 900 000 postes de travail. Si au début Adam Neumann se focalisait sur des "petits" locataires, il a voulu cibler des grands groupes comme Amazon ou Microsoft. Or, en pleine crise immobilière, le départ d’un seul "grand" locataire met en péril toute la location d’un immeuble. D’autant que les baux de WeWork courent sur du long terme, restant sur les bras de l’entreprise quand les locataires s’en vont.

La gestion d’Adam Neumann est alors remise en cause. Le PDG est poussé à la sortie avec un parachute doré de 1,7 milliard de dollars en 2021. C’est SoftBank qui sauve les meubles et réinjecte alors 5 milliards supplémentaires. Mais la bulle dégonfle en seulement deux mois, signe au départ de la valorisation trop excessive d’une entreprise non rentable. Finalement, en 2021, WeWork fait son entrée en bourse avec une valorisation ramenée à 120 millions de dollars.

WeWork n'est pas tout à fait mort pour autant. Le premier locataire de New York envisage une restructuration de sa dette. C'est David Tolley, le PDG de l'entreprise qui a émis cette idée lundi soir après l'annonce du dépôt de bilan. Un accord d'aide à la restructuration a été signe avec les "créanciers clés" a t-il indiqué. 

*Une licorne est une startup valorisée à plus d'un milliard de dollars et pas (encore) cotée en bourse

interventionnisme d'Etat

 Lundi 6 novembre, la ministre des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, a donné une conférence de presse à Bercy détaillant le plan du Gouvernement en faveur de l’économie sociale et solidaire (ESS)."ce dont on crève" !!!!!

Notons que L’ESS, depuis la loi du 31 juillet 2014, possède une définition légale entendue comme l’ensemble des activités privées réalisées par des mutuelles, des coopératives, des associations, des fondations ou des sociétés commerciales à statut particulier et recherchant un autre but que « le seul partage des bénéfices ».  

    Le secteur comporte notamment 200 000 entreprises largement dépendantes des financements publics et 2,6 millions de salariés.

-Olivia Grégoire, qui a également été secrétaire d’État chargée de l’Economie sociale et solidaire entre 2020 et 2022, souhaite encore amplifier le soutien de l’État, avec le lancement d’un fonds doté de 3 M€ destiné à :

-financer les projets correspondants dans les zones rurales, et le déploiement d’un référent chargé de leur suivi dans chaque préfecture.

    D’autres revendications de la filière, comme la mise en œuvre d’une loi de programmation du financement de l’ESS " terme qui commence sérieusement à devenir à la mode…" ou la création d’un crédit d’impôt d’innovation sociale, n’ont pas été écartées mais ne font pas partie des annonces.

        Reprenant sa logique de saupoudrage, le Gouvernement est incapable de concevoir l’initiative privée, lucrative ou pas, sans intervention administrative et sans octroi de subventions, moyennant quoi, des pans entiers de l’économie, initialement privés, peuvent désormais être considérés comme une extension du secteur public, tant son influence y est importante. 

    Un facteur d’étouffement de la vitalité de notre pays qui porte notamment préjudice au bon fonctionnement de son économie."""

lundi 23 octobre 2023

 LA RUSSIE DE POUTINE ET LE HAMAS, UNIS DANS LA JOUISSANCE DE DÉTRUIRE ET DE TUER

12 octobre 2023 1

Dans une interview accordée à la chaîne RT (Russia Today), un des leaders du Hamas, Ali Barak, explique la façon dont ils ont organisé l’attaque du samedi 7 octobre : « On a fait croire qu’on s’occupait de la population de Gaza, mais en réalité on préparait le coup… Le but a été de tuer un maximum de Juifs ». Il a poursuivi en rappelant que « la Russie sympathise avec le Hamas et la guerre contre Israël » et que Moscou leur a même cédé des « licences » pour fabriquer des balles et des armes. Il n’est donc pas étonnant que la Russie de Poutine n’ait pas condamné le massacre perpétré par le Hamas, se contentant de quelques communiqués qui ressemblent parfaitement à ceux qu’émettait autrefois l’URSS. Ils parlent d’une « action militaire en Israël », du « cercle vicieux de la violence » et désignent le coupable idéal, l’Amérique. Tandis que les propagandistes du régime poutiniste de la chaîne Россия 1 se sont réjouis des « bonnes nouvelles de la journée ».

On le sait : la Russie dépend de l’aide militaire iranienne, Téhéran est bien derrière le Hamas et ces attaques. Mais il y a plus que ça. Il existe de nombreux points communs entre la Russie de Poutine et le Hamas. Ce que le Hamas a fait aux Israéliens, Poutine l’a fait (et le fait) aux civils en Ukraine depuis 19 mois. On estime qu’environ 10 000 civils ont péri là-bas. La Russie a tué des centaines de personnes en tirant des missiles sur des zones résidentielles de villes et villages ukrainiens. Elle a tué dans des écoles, des hôpitaux, sur des marchés alimentaires. Elle a tué plus de 50 personnes réunies pour des funérailles dans le village de Hroza, qu’une roquette a atteintes. Elle a tué des milliers de civils l’année dernière lors du siège de Marioupol. Elle a bombardé des colonnes de réfugiés et a commis des atrocités à Boutcha. Elle a déporté des centaines d’enfants ukrainiens. Elle a capturé des otages, y compris des journalistes étrangers. Poutine s’était engagé à assurer la paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et « protéger » les chrétiens. Il préfère tuer les chrétiens ukrainiens.

En 2015 et en 2016, Poutine et le Hezbollah ont apporté leur soutien logistique au satrape syrien Bachar al-Assad pour bombarder Alep, dans le nord de la Syrie. La ville a été complètement détruite, il y a eu des milliers de victimes civiles. Au début des années 2000, lors de la guerre contre les Tchétchènes, c’est la ville de Grozny qui a été rasée et a pleuré la mort de milliers de civils. En Afrique, le groupe Wagner a fomenté des coups d’Etat, participé à la déportation et aux massacres de civils dans plusieurs pays, comme au Mali et en République centrafricaine.

Ni pour le Hamas, ni pour la Russie de Poutine, il ne s’agit de dommages collatéraux. Mais bien d’une volonté assumée de détruire et de tuer. C’est devenu une normalité.  A nos démocraties d’en tirer les leçons et d’agir.

dimanche 22 octobre 2023

 écologisme et étatisme : deux plaies sulfureuses françaises !!!!

L’INTERDICTION DU DDT OU LA RESPONSABILITÉ DE L’ÉTAT DANS L’ENFER DES PUNAISES DE LIT

17 octobre 2023 3462 vues
Devenus un sujet d’affolement, les cas d’infestation de punaises de lit sont en augmentation constante en France au fil des années. On l’a oublié, mais, en Occident, ces insectes avaient pourtant disparu au milieu du XXe siècle. Un progrès permis par un produit aux propriétés salvatrices, le DDT, qui, malgré ses effets sanitaires spectaculaires en matière d’éradication et de contrôle des vecteurs de maladie, a été interdit en France dans les années 1970. Cette erreur, on la doit à l’inconséquence écologiste. Si nos politiques redoublent aujourd’hui de créativité pour expliquer la façon dont l’État va lutter contre cette nouvelle épidémie, ils ne prévoient toujours pas de la réparer. L’étatisme ou le serpent qui se mord la queue ?

L’automatisme étatique français

L’impression d’une invasion. Chambres à coucher, transports en commun, fauteuils de cinéma… Depuis quelques semaines, des témoignages alertant sur la prolifération des punaises de lit dans tous les lieux de notre quotidien affluent sur les réseaux sociaux, semant une panique largement alimentée par les gros titres de la presse et les discours alarmistes d’une partie de la classe politique.

Sans surprise, devant l’emballement médiatique, chaque camp politique a appelé l’État à s’emparer du sujet. La majorité présidentielle a ainsi annoncé une proposition de loi en décembre, appelant tous les groupes de « l’arc républicain » à se joindre à cette initiative législative. De son côté, la cheffe de file de la France insoumise, Mathilde Panot, après avoir étrillé l’inaction du gouvernement et brandi, au sein de l’Hémicycle, une fiole remplie de punaises de lits mortes, a réclamé un « service public de la désinsectisation », évidemment « gratuit ».

Une séquence mettant en lumière, une fois de plus, l’un des éternels travers qui caractérisent la culture politique française : le réflexe étatique, partagé par la majorité de la population. Selon un sondage YouGov pour le HuffPost, 55% des Français estiment en effet que le gouvernement devrait lancer un plan national contre les punaises de lit. De quoi rappeler cette remarque d’Alexis de Tocqueville : « La plupart estiment que le gouvernement agit mal ; mais tous pensent que le gouvernement doit sans cesse agir et mettre à tout la main ».

Un étatisme pyromane

Pourtant, c’est ce même État, auquel les citoyens s’empressent de demander de l’aide… qui est à l’origine de la réapparition de ces insectes depuis la fin du XXe siècle. S’il est à ce stade impossible d’affirmer que leur nombre « explose », on peut dire avec certitude qu’il est en forte hausse, et cela ne date pas d’hier.

Depuis le début des années 1990, la France et, plus largement, l’Europe, font face à une recrudescence des punaises de lit, pointait en 2015 un rapport du Centre national d’expertise sur les vecteurs (CNEV) – un organisme sous la tutelle des ministères de la Santé et de l’Agriculture, en place de 2011 à 2016. « Depuis les années 1990, la punaise de lit a réémergé dans notre quotidien », confirme un avis rendu en juillet dernier par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Car ces bestioles avaient bel et bien disparu durant les décennies suivant la Seconde Guerre mondiale. Comment ? La réponse tient en trois lettres : DDT. Pulvérisé en grande quantité à l’intérieur des maisons, le Diphényle-Trichloro-Ethane, premier insecticide de synthèse véritablement efficace, avait permis d’éradiquer les punaises du monde occidental à partir des années 1950, alors que les pays communistes étaient toujours en proie à une épidémie généralisée.

La diabolisation du DDT et ses conséquences

Malgré son utilité et son innocuité pour l’homme, ce produit a été banni dans les années 70 sous la pression du lobby écologiste. L’histoire de cette interdiction démarre à la parution en 1962 de « Silent Spring » (« Printemps silencieux »), ouvrage de Rachel Carson, une romancière aujourd’hui considérée comme pionnière de l’écologie politique. Extinction de la biodiversité, développement des cancers, hausse de l’infertilité… Cet essai brosse un portrait catastrophiste, presque biblique, des conséquences de l’utilisation du DDT. Faisant l’effet d’une bombe, il aboutit 10 ans plus tard, en 1972, à la proscription de la substance par l’Agence pour la protection de l’environnement américaine. Une décision également adoptée par la France, le reste de l’Europe et la vaste majorité des pays du monde, dont les effets conduiront à un désastre sanitaire.

En dehors du retour des punaises de lit, le bannissement de cet insecticide s’est en effet accompagné d’un autre fléau : une hausse majeure du paludisme, maladie infectieuse parmi les plus meurtrières du XXe siècle. À partir des années 1960, grâce au DDT, la malaria avait été complètement éliminée dans 11 pays, dont les États-Unis. En Grèce, l’épidémie avait pris fin en l’espace d’une seule année. Au Népal, avant que l’épandage ne commence dans les années 1960, plus de deux millions de Népalais, principalement des enfants, souffraient de cette affection. En 1969, ce nombre a été réduit à 2 500.

En Inde, entre 1952 et 1961, de 75 millions de cas, ce chiffre chute aux environs de 50.000, avant de remonter à 6 millions à la fin des années 70 en raison de l’impossibilité de recourir au DDT. Même scénario au Sri Lanka, qui comptait auparavant 2,8 millions de malades : le paludisme avait pratiquement disparu pour mieux revenir en force dès que le produit a cessé d’être utilisé (un demi-million de victimes en 1969). L’interdiction de cet insecticide a donc bien conduit à un vrai massacre.

Cette réalité est cependant contestée par certaines associations écologistes et quelques médias, à l’instar du journaliste du Monde Stéphane Foucart, qui n’hésite pas à dénoncer une « légende forgée et diffusée par les milieux néoconservateurs américains ». Selon lui, « le DDT a progressivement perdu du terrain dans la lutte anti-vectorielle depuis les années 1970 pour la principale raison de l’apparition, dans certaines régions, de résistances des anophèles à cet insecticide », reprenant ainsi à son compte les déclarations de Greenpeace.

Pourtant, comme l’écrit l’Association française pour l’information scientifique (AFIS), si quelques résistances sont identifiées, le produit n’est pas pour autant inefficace. Une thèse étayée par l’OMS en 2006, qui à partir de cette date, va de nouveau recommander l’usage du DDT au motif que la pulvérisation de DDT à l’intérieur des habitations n’est dangereuse ni pour l’homme ni pour la faune et la flore : « Malgré des décennies d’application intensive et généralisée, des niveaux significatifs de résistance ont été limités à certaines espèces de vecteurs et à certaines régions géographiques. Mais depuis que l’utilisation du DDT est réservée à des actions sanitaires, les populations de vecteurs ne sont plus exposées au DDT pour des raisons autres, ce qui réduit encore les candidats à une sélection et au développement de résistances ».

Le DDT, un produit sûr et efficace dans le cadre d’un usage sanitaire

Aujourd’hui, les types d’insecticides les plus utilisés sont les pyréthrinoïdes mais, comme on le constate avec les punaises de lit, les insectes commencent à développer des résistances. Il serait donc nécessaire de disposer d’un autre produit à utiliser en alternance. De nos jours, rares sont ceux qui contestent l’interdiction du DDT en tant que pesticides d’épandage dans l’environnement, mais son utilisation intradomiciliaire demeure un outil à usage sanitaire sûr et efficace.

Pourtant, aucune figure politique n’a proposé de revenir sur l’interdiction du produit même qui a permis d’éradiquer les punaises de lit au milieu du XXe siècle. Aussi, cette infestation, in fine, risque de déboucher sur une énième extension du domaine d’intervention de l’État, pour un résultat coûteux et inefficace. Elle est malgré tout réclamée par une majorité de Français.